lundi 3 octobre 2016

Scènes de la vie d'Arno Schmidt





Avis aux aficionados étourdis d'Arno Schmidt qui n'auraient pas repéré la chose : le 10 octobre sort en Allemagne une copieuse biographie en images d'Arno Schmidt : Arno Schmidt, eine Bildbiographie (Suhrkamp Verlag). Choisie et commentée par Fanny Esterhazy et Bernd Rauschenbach (l'un des plus fins connaisseurs de l'irascible ermite de Bargfeld sur cette planète) et l'épatante équipe de la Arno Schmidt Stiftung, cette iconographie s'annonce riche en documents inédits et autres surprises à en tomber de sa chaise. 

Il faudra casquer dans les 68 euros. On n'a rien sans rien. Mais je rappelle que les ouvrages conçus et imprimés en Allemagne, surtout ceux consacrés à Arno Schmidt, sont d'une facture aussi sublime que robuste, à l'épreuve du temps et des sagouins. Un livre édité en Allemagne n'a donc rien à voir avec les saloperies qu'on nous fourgue sur les gondoles françaises : par chez nous l'incurie, l'incompétence et la radinerie de la plupart des éditeurs, surtout les estampillés "grands", relèvent toujours plus du total foutage de gueule. Brèfle…

Cette biographie illustrée d'Arno Schmidt ne risque pas d'être traduite et publiée un beau jour par chez nous. La part belle y est faite aux images, les textes étant réduits au minimum nécéssaire. Ceux qui ne causent point la langue dite boche ne seront donc pas trop handicapés.

Voilà déjà belle lurette que je m'en suis commandé un exemplaire d'avance. Il devrait me parvenir vers le 15 du mois (mais, naturlich!, je guette déjà le facteur depuis des semaines !). 

Si j'en fais ici la publicité, ce n'est guère par générosité : mais parce qu'il est sans doute déjà trop tard pour la commander. On peut être sûr que le tirage en sera épuisé, sinon d'avance, du moins en peu de jours sinon heures. Certes on le retrouvera illico sur le marché de l'occasion : mais alors, au lieu des 68 euros, il coûtera plutôt dans les 350 sinon plus aux retardataires. Imaginer à quel point vont alors enrager ces étourdis, qui prétendent s'intéresser à Schmidt par chez nous, me fait bicher au plus point. Il va de soi que je ne risque pas de prêter mon exemplaire. 
L. W.-O.

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