dimanche 1 juin 2014

Un lecteur d'Arno Schmidt con comme la lune : le blog "Dast ist der Mond"


Il semblerait que la publication de mon billet à midi ait poussé le couillon dont je parle à supprimer son blog  aussi sec. (Du moins semble-t-il, puisque le lien que je donne tombe désormais dans le vide.) Il valait mieux pour lui, en effet. Car je ne plaisantais absolument pas. Mais je ne risque pas à mon tour de supprimer mon billet : car il dissuadera peut-être d'autres couillons de recommencer. Par ailleurs, le blog incriminé n'est qu'un exemple parmi tant d'autres de la pratique d'un si grand nombre de blogueurs, nuisibles cybernétiques anonymes qui pillent sans vergogne le travail des autres et pratiquent en toute bonne conscience le copier/coller. Leur inculture et leur feignasserie intellectuelle ne soulève plus que le dégoût et le mépris. Ils pullulent autant que se raréfient ceux qui proposent des contenus exclusifs et singuliers. Ces minables sont la honte de la Toile. J'allumerai désormais systématiquement quiconque se permettra de citer inconsidérément Arno Schmidt & cie et omettra de mentionner ses sources. Avis !
L. W.-O.

La zoologie des nuisibles cybernétiques reste à faire.
Elle attend son Linné.
Frédéric Schiffter a déjà répertorié certaines de ces espèces puantes.
J'avais amorcé autrefois cette tâche, répugnante certes, mais sanitaire, à propos de ce que j'ai appelé des rats de blog.
D'autres genres de nuisibles prolifèrent dans les égoûts cybernétiques.
Comment désigner l'espèce d'olibrius immonde qui se croit tout permis en vertu de son admiration idolâtre pour un auteur ?

Par exemple, je découvre ce matin le blog
logé à l'adresse http://bargfeldandco.tumblr.com/

Depuis quelques jours, un fondu d'Arno Schmidt n'y donne, sous forme de vignettes "tumbl'r", que des citations tronquées, extraites des traductions françaises de Schmidt. On a marché sur la lande, Scènes de la vie d'un faune, Brand's Haide, etc…

Peut-on par admiration sans doute bien sincère, tout se permettre ?

Si feu Arno Schmidt était toujours là, il collerait son avocat sur le dos de ce nuisible maraudeur.
Si feu notre ami Claude Riehl était toujours là, il collerait lui aussi son avocat sur le dos de ce nuisible mais également son poing de géant sur sa gueule.
Ayant des mains aussi vastes que celles de l'ami Riehl, je collerai de sa part, par procuration, mon poing sur la grosse tête de ce nuisible si jamais je l'attrape (et je finirai bien par l'attraper : alors il passera entre 4 z'yeux un sale quart d'heure).

Car enfin de qui se moque ce détourneur sans vergogne ?
D'abord de la gueule de tous les autres lecteurs de Schmidt : découper Schmidt en "pensées pour album", ainsi que disait Thomas Bernhard, est une abomination. C'est n'avoir strictement rien compris à cette œuvre qui ne souffre pas d'être débitée "au détail", mais lue dans son ensemble. 
Par ailleurs ce lecteur foireux de Schmidt s'avère aussi un cancre en orthographe et nul en dactylographie : bonjour le respect du texte original !
Sans compter que si quelqu'un entendait que son texte publié respecte à la pine-de-mouche ses exigences typographiques drastiques, c'était bien Schmidt ! Ses éditeurs pourtant dévoués et admiratifs comme les légendaires Ledig Rowohlt et autres Ernst Krawehl en ont su quelque chose ! Ulcéré par les erreurs et coquilles, Schmidt a d'ailleurs fini par ne plus publier que le fac-similé de ses vastes tapuscrits : ainsi cette reproduction photomécanique respectait-elle enfin ses exigences.

Combien Claude Riehl a-t-il dû se battre à son tour pour que ses traductions elles-aussi respectent Schmidt à la lettre !  On racontera un de ces jours l'histoire mouvementée de la publication de Brand's Haide chez Christian Bourgois.

Par ailleurs à quoi rime un tel saucissonnage ?
Instruire les lecteurs de Schmidt ? Mais les lecteurs de Schmidt n'ont nul besoin d'un tel site pour le lire ! Ils ont déjà tous les livres et sont au parfum. Ils ne peuvent que cracher de dégoût, de dépit et de mépris sur de telles intitiatives.
Instruire les non-lecteurs de Schmidt ?
Mais enfin il faut être le dernier des jobards pour imaginer pédagogiser les jobards !

Outre de notre gueule, à nous les lecteurs d'Arno Schmidt, ce jobard en excès de zèle se fout carrément de la gueule de Schmidt lui-même, et de la gueule de ses héroiques traducteurs français : Jean-Claude Hémery et Claude Riehl.
Car enfin on ne trouve nulle part sur ce site dont les extraits prétendus schmidtiens garantis sont la seule matière et raison d'être, la moindre mention du nom de ces traducteurs.
C'est pourtant bien LEUR texte qui est ainsi piraté !

Pas de mention non plus des éditeurs.

L'auteur de cette fumisterie n'a bien entendu aucun courage.
Ce frimeur qui se fait briller à bon compte n'est bien-sûr qu'une couille molle : il reste anonyme.
C'est bien pratique.

Jusqu'à quand ce nuisible compte-il poursuivre ses activités ? Jusqu'à ce qu'il ait saucissonné et débité en tranches la totalité des traductions de Schmidt ?

Ô ! oui ! Méfions-nous dès que nous trouvons sur la Toile le tag Arno Schmidt ! "Toujours la prudence !" tel était le motto du pistolero de Bargfeld.

Je t'en foutrais du Bargfeld and co !
Y est-il jamais allé à Bargfeld ce couillon ?
Je doute même qu'on lui ouvre s'il va sonner à la porte de la Arno Schmidt Stiftung. Il doit avoir une tête qui inspire aussi peu confiance que son blog à la mord-moi-l'nœud.

En tout cas si je mets un de ces jours la main sur lui ou simplement sur son nom, je lui garantis la râclée.
Elle sera publique : ici même.

Et si ce connard se demande à quel titre je le sigrole ainsi, c'est qu'il est alors un bien piètre lecteur du Schmidt mis en français.
Ne sait-il pas que La Main de singe a été, de 1990 à 2004, la revue qui a le plus publié de textes inédits d'Arno Schmidt ? Claude Riehl collaborait quasi à chaque numéro. Il était même le spin doctor discret de cette publication.

Cette insulte cybernétique à sa mémoire ainsi qu'à celle du grand Jean-Claude Hémery mérite vengeance.
Je ne lâcherai pas le morceau et serai sans pitié.
Ces deux traducteurs ont tant mis leur peau sur la table dans leurs travaux d'Hercule qu'il l'y ont laissée carrément, leur peau, à cette tâche surhumaine.
Et voilà désormais qu'il suffit à un petit connard anonyme, ne parlant pas mieux le français que l'allemand, d'ouvrir un blogouillon sur tumbl'r pour profiter de leur travail (si mal payé ! si peu reconnu !) pour se faire mousser sur leur dos, sans même les citer ?

Il n'y aura pas d'impunité.
Je peux le garantir.
Non mais !

L. W.-O.









1 commentaire:

julius marx a dit…

C'est insulter le "plat à barbe céleste".