vendredi 6 mai 2011

Le mini-Cioran des Petites Carpates ?

Dans les Petites Carpates, par L. Watt-Owen ©, avril 2011 / click to enlarge

"Mes" montagnes, que j'ai fuies à la cloche de bois il y a vingt cinq ans, le baratin du tourisme vert et des canards locaux les appelle "Les Petites Carpates"
J'espère ne pas à mon tour être traité de mini-Cioran des Petites Carpates quand je m'aviserai de publier un de ces jours les montagnes de vacheries que j'écris enfin, me laissant aller à la plus grande pente de ma cruauté et de mon idiotie, sur fond de décor de ces montagnes-à-vaches. 
J'y suis remonté une dernière fois en vacances incognito fin avril car bientôt j'y serai persona non grata et j'y risquerai le lynchage. Comme je m'y suis fait royalement chier, je n'aurai aucun regret. Et je n'en éprouverai pas plus de nostalgie que mes morts dans leur boite. 
Comme je n'épargnerai pas non plus la ville la plus con du monde où j'ai installé ma tanière, j'escompte tirer de mes proses juste assez de faffiots pour un billet aller-simple vers Suvarov, l'ilôt perdu de Tom Neale, robinson volontaire, et un bail de location pour au moins 250 ans. Ce bout d'atoll désolé, d'une réjouissante platitude et d'une exiguïté excluant toute promiscuité, perdu au beau milieu de mers stevensoniennes radioactives et fluorescentes, me fait bicher depuis 40 ans. La compagnie d'une fée et d'un chat achèveront de le rendre sublime. Et les typhons paraît-il incroyables de violence feront un peu d'animation.
L. W.-O.









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