mercredi 22 septembre 2010

Beckett in vivo



















Jean-Pierre Marielle, in Le Grand N'importe quoi :
"Tout jeune, je l'ai suivi longuement dans les rues de Saint-Germain, il sortait des Éditions de Minuit, rue du Dragon. Il fumait incessamment sans jamais sembler s'arrêter pour allumer une cigarette, une fumée bleue l'accompagnait, telle une divinité grecque. Ma filature timide a duré une heure ou deux, avant que j'abandonne, épuisé. C'est qu'il marchait vite. Je n'ai pas osé lui parler. Qu'est-ce que j'aurais bien pu lui dire? Que peut-on bien dire à Samuel Beckett ? « Bravo et merci pour tout? Je peux avoir un autographe? Continuez comme ça, vous nous faites rêver ?» J'ai choisi de le saluer en lui foutant la paix."

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